Pourquoi adopter une rédaction inclusive ? 5 bonnes raisons qui vont changer votre communication

 

Non, la rédaction inclusive ne se résume pas au point médian. On l’évoque souvent comme un obstacle à la lisibilité ou une contrainte formelle, alors qu’elle est bien plus que cela. Adopter une communication inclusive ne consiste pas à ajouter des signes complexes dans ses textes, mais à repenser la façon dont on s’adresse à son audience. C’est choisir un langage qui reflète la diversité des personnes concernées, qui respecte l’égalité, et qui crée un lien plus fort avec ses lectrices et lecteurs.

 

Aujourd’hui, dans un contexte où les attentes sociétales évoluent rapidement, les entreprises et les institutions doivent s’interroger sur la manière dont elles communiquent. La rédaction inclusive n’est pas un effet de mode : c’est une pratique cohérente, responsable et efficace, qui peut transformer en profondeur la relation entre une organisation et ses publics. Voici cinq bonnes raisons de l’intégrer à votre stratégie éditoriale.

1. Représenter toutes les personnes concernées

 

Pendant longtemps, la langue a été structurée autour du masculin dit "générique", selon l’idée que le masculin englobe tous les genres. En réalité, cette règle invisibilise une grande partie de la population. L’utilisation exclusive du masculin dans les textes contribue à renforcer des inégalités, parfois sans qu’on en ait conscience.

 

Adopter une rédaction inclusive, c’est décider de s’adresser à toutes les personnes qui composent votre audience, sans en exclure certaines par défaut. Cela passe par l’emploi de termes neutres ou épicènes comme "l’équipe", "les personnes", "le personnel", "les talents", mais aussi par des reformulations intelligentes qui permettent d’éviter le genre lorsque ce n’est pas nécessaire. Ce n’est pas une contrainte : c’est une ouverture. C’est aussi un signe de respect, qui montre que l’on prend en compte la diversité des identités de genre et que l’on considère que chaque individu mérite d’être représenté dans les messages qui lui sont adressés.

 

Des recherches en psychologie du langage ont démontré que l’usage du masculin générique influence la façon dont les publics perçoivent les rôles et les métiers. Une étude du CNRS a montré que les femmes ont tendance à se sentir moins concernées par des offres ou des contenus rédigés uniquement au masculin.  La langue a un pouvoir : celui de refléter ou d’effacer. Choisir la rédaction inclusive, c’est décider de rendre visible.

2. Créer une communication plus engageante

 

Une communication inclusive est aussi une communication plus engageante. Lorsqu’un message reflète la réalité de toutes les personnes concernées, il suscite plus facilement l’adhésion, l’intérêt et la confiance. Cela concerne aussi bien la communication externe que la communication interne.

 

Une meilleure représentation des destinataires du message apporte plus d’attention, d’implication et de réponses positives aux contenus proposés. En marketing, cela peut se traduire par une meilleure fidélité à la marque. En interne, cela renforce le sentiment d’appartenance et de reconnaissance. À l’inverse, une communication perçue comme excluante peut créer de la distance, voire du rejet.

3. Valoriser son image de marque

 

Dans un contexte concurrentiel, chaque mot compte. Les marques ne sont plus seulement jugées sur la qualité de leurs produits ou services, mais aussi sur les valeurs qu’elles incarnent. La façon dont une entreprise s’exprime est donc un élément fondamental de son positionnement.

 

Une rédaction inclusive permet de refléter une posture moderne, cohérente et engagée.

Cela renforce la crédibilité de la marque et sa capacité à instaurer un lien de confiance avec ses parties prenantes : collaboratrices et collaborateurs, clientes et clients, partenaires, presse, investisseurs, institutions. En intégrant les principes de l’inclusion dans son langage, l’entreprise montre qu’elle est à l’écoute de son époque, qu’elle ne se contente pas de discours théoriques et qu’elle agit concrètement, même dans sa manière de rédiger.

 

C’est aussi un signal fort en matière de responsabilité sociale. La rédaction inclusive s’inscrit naturellement dans une démarche RSE, au même titre que l’égalité salariale, la lutte contre les discriminations ou les politiques de diversité. Une marque qui se veut responsable ne peut plus faire l’économie de ces sujets. 

4. Anticiper les attentes sociétales

 

La société évolue, les mentalités aussi. Ce qui semblait marginal ou militant il y a quelques années est désormais au cœur des politiques d’entreprise. De plus en plus d’organisations adoptent des chartes éditoriales intégrant des principes d’inclusivité. Certaines grandes écoles, collectivités locales, administrations ou entreprises du CAC 40 l’ont déjà fait.

 

Ces évolutions ne sont pas imposées par la loi, mais par l’opinion. Les nouvelles générations attendent des marques qu’elles soient en phase avec leurs valeurs. Une étude OpinionWay menée en 2021 indique que 75 % des jeunes adultes jugent important que les entreprises utilisent un langage plus égalitaire. 

 

Adopter une rédaction inclusive, c’est donc anticiper un mouvement de fond. C’est éviter d’être en décalage avec les préoccupations contemporaines. C’est aussi s’épargner, à terme, des critiques ou des malentendus qui pourraient nuire à la réputation de l’organisation. En matière de communication, il vaut toujours mieux agir que réagir.

5. Aligner les mots avec les valeurs

 

Enfin, la rédaction inclusive permet d’aligner le fond et la forme. Il ne suffit pas d’avoir des valeurs sur le papier : encore faut-il qu’elles soient visibles dans chaque prise de parole. Une entreprise qui prône l’égalité mais qui continue à employer un langage exclusivement masculin envoie un message contradictoire.

 

À l’inverse, une communication inclusive renforce la cohérence globale de l’identité de marque. Elle montre que l’organisation met en pratique ce qu’elle affirme. Cette cohérence est essentielle pour construire une relation de confiance, notamment dans des contextes où les publics sont de plus en plus attentifs aux engagements réels des entreprises.

 

La bonne nouvelle, c’est qu’il existe de nombreuses manières d’intégrer l’inclusivité dans les contenus sans alourdir les textes. Cela demande un peu de réflexion, un ajustement de ses habitudes, mais ne nécessite pas de tout réinventer. Une fois que cette logique est intégrée à la ligne éditoriale, elle devient naturelle. Et surtout, elle a un véritable impact.

Vous venez de lire un article entièrement rédigé en écriture inclusive, sans aucun point médian. Et pourtant, chaque paragraphe a été pensé pour inclure toutes les personnes concernées, sans complexifier inutilement le message. 

 

La rédaction inclusive n’est pas une technique compliquée réservée à quelques expertes ou experts du langage. C’est une posture, une attention portée à la manière dont on construit ses messages. C’est un outil concret, à la portée de toutes les organisations, pour rendre leur communication plus juste, plus représentative et plus cohérente.

 

Chez LPI Traductions, nous accompagnons les entreprises et institutions dans l’adaptation de leurs contenus, en français et dans d’autres langues, selon les principes de la rédaction inclusive. Car une communication plus inclusive, c’est aussi une communication plus efficace.

 

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